Nouveau bilan médiocre sur les routes françaises

Nouveau bilan médiocre sur les routes françaises


LE MONDE | 09.08.07 | 15h14 • Mis à jour le 09.08.07 | 15h14



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Le
renversement de tendance semble se confirmer. Pour la cinquième fois,
sur les huit derniers mois, la sécurité routière a présenté un bilan
mensuel montrant une augmentation du nombre de personnes tuées sur les
routes. Pour le mois de juillet, selon les données publiées mercredi 8
août, la France a connu une hausse de 1,5 % du nombre de tués, soit 478
morts contre 471 en juillet 2006. Le nombre de blessés a également
augmenté de 2 %, touchant près de 10 000 personnes, dont un peu plus de
4 000 ont dû être hospitalisées









8 MILLIONS DE POINTS ont
été retirés des permis de conduire en 2006, soit une hausse de 7 % par
rapport à 2005, selon la sécurité routière. Les années précédentes
avaient connu des hausses plus importantes avec + 44 % en 2004 et + 16
% en 2005. Avec l'accroissement régulier du nombre de radars
automatiques, les excès de vitesse représentent 75 % des infractions,
majoritairement des dépassements inférieurs de 20 km/h aux vitesses
autorisées. Les hommes représentent 70 % des dossiers. En 2006, 68 866 PERMIS ont été invalidés, soit 27 % de plus qu'en 2005. Par rapport à 2002, il y a cinq fois plus d'invalidations de permis.




"Le
dramatique accident de car en Isère, qui a fait 26 morts et de nombreux
blessés, a contribué d'une manière déterminante à cette hausse", explique le ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables. "Si nous n'avions pas eu l'accident catastrophique de Laffrey, nous aurions eu un meilleur résultat qu'en juillet 2006", précise Cécile Petit, déléguée interministérielle à la sécurité routière.Globalement,
depuis le début de l'année, le nombre de morts a crû de 1,8 %, laissant
craindre une remontée de la mortalité après cinq années de forte
diminution.Une tendance qui pourrait s'expliquer par des vitesses plus élevées. "Nous
constatons, dans l'ensemble, une remontée de la moyenne des vitesses,
notamment en ville. Or, des études scientifiques ont montré qu'une
hausse de 5 % de la vitesse moyenne provoquait une augmentation de 20 %
du nombre d'accidents mortels", indique Mme Petit.Après cette série d'accidents graves, le ministre en charge de la sécurité routière, Jean-Louis Borloo, a appelé "tous les conducteurs qui prennent la route à faire preuve de grande vigilance".
Pour les prochains week-ends de circulation intense, il a rappelé que
21 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour effectuer des
contrôles.Le gouvernement a promis de nouvelles mesures qui devraient être annoncées lors d'un comité interministériel fin septembre. "Il ne faut pas donner l'impression que l'on relâche la pression",
avait prévenu M. Borloo au moment de présenter le bilan 2006 de la
sécurité routière en juillet. Le ministre a notamment repris l'objectif
du précédent gouvernement de parvenir à l'installation de 2 000 radars
automatiques, fixes ou embarqués, contre 1 470 en fonctionnement
aujourd'hui.La sécurité routière prépare une série de propositions dans le domaine de la lutte contre l'alcool au volant. "Les dernières études montrent que le principal risque routier n'est plus la vitesse mais l'alcool",
souligne Cécile Petit. Des réflexions sont également en cours
concernant la formation des conducteurs de bus, l'amélioration des
infrastructures ou de la sécurité des véhicules.

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